top of page
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous dirons que notre objectif a ici été de repérer les principaux enjeux, tant vis-à-vis des implications biologiques, que des applications mathématiques, de ce sujet. Il est certain, néanmoins, que les connaissances scientifiques que nous avons acquises depuis les années 1950 auraient permis à Turing d'ancrer sa théorie mathématique, dont la véracité est encore sujette à des débats aujourd’hui, beaucoup plus dans la biologie.
Pourtant, pour une théorie qui n’était sensée n’être qu’une « simplification et une idéalisation, et par conséquent une falsification », la théorie de Turing semble aujourd’hui être l’une des plus plausibles, puisqu’il s’agit d’une théorie qui trouve des applications à des échelles autres que celle qu’il avait initialement envisagée: ici au sein non seulement du pelage, mais aussi du poil! Une théorie étant dite scientifique si elle est capable non seulement d’expliquer des phénomènes passés mais aussi de prédire des phénomènes futurs, cette théorie-ci exemplifie ainsi la méthode scientifique: elle vise, plus qu’à expliquer la formation de tâches, à la prédire.
Peut-être, donc, ne trouvera-t-on la réponse définitive à cette question que dans plusieurs années. Cependant, les myriades de scientifiques qui, depuis 1952, l’année de la publication de l'article « The Chemical Basis of Morphogenesis » où tout commença, se sont attardés à y répondre nous montrent que la curiosité scientifique, qui vise avant toute chose de donner des explications rationnelles aux phénomènes que nous observons dans le monde qui nous entoure, ne connaît pas de limite—même, et souvent surtout, lorsqu’il s’agit de questions aussi élémentaires que: « Pourquoi les animaux ont-ils des tâches? »
bottom of page